Les douleurs dorsales touchent environ 80 % des personnes en Europe centrale au cours de leur vie. Elles représentent la principale cause d’arrêt maladie et impactent considérablement la qualité de vie.
Le cercle vicieux des douleurs dorsales
Face à la douleur, le corps adopte instinctivement des postures compensatoires pour soulager la zone affectée. Cependant, ces nouvelles positions peuvent entraîner des tensions et des sollicitations excessives sur d’autres muscles ou vertèbres, générant ainsi de nouvelles douleurs et perpétuant le cycle. Cette situation est souvent aggravée par une prise en charge inappropriée, incluant des traitements inefficaces, des arrêts maladie prolongés, des thérapies passives et un manque d’information sur l’origine des douleurs.
Les causes des maux de dos
La stabilité du tronc repose sur une musculature profonde et tonique. Un affaiblissement de ces muscles peut entraîner des douleurs dorsales, notamment si les muscles profonds ne sont pas suffisamment sollicités. De plus, des déséquilibres musculaires, souvent causés par une posture prolongée inadéquate, peuvent perturber l’approvisionnement et le soutien des disques intervertébraux, contribuant ainsi aux douleurs.
L’électrostimulation : une solution efficace
Pour rompre ce cercle vicieux, il est essentiel de protéger, stabiliser et renforcer la colonne vertébrale. L’électrostimulation musculaire (EMS), combinée à la kinésithérapie, s’avère particulièrement bénéfique. Elle aide à réduire progressivement les douleurs et à corriger les postures inadéquates, renforçant ainsi le corps en profondeur et améliorant la récupération, notamment grâce à un sommeil de meilleure qualité.
Résultats cliniques de l’électrostimulation
Une étude menée par Vatter en 2010 a démontré l’efficacité de l’EMS :
- Après 2 semaines d’électrostimulation (une séance par semaine), 20 % des patients ont constaté une disparition totale des symptômes.
- Ce pourcentage est monté à 50 % après 6 semaines.
- La fréquence et la durée des douleurs ont diminué de 80 %.
- La résistance aux activités quotidiennes, telles que le sport, les tâches ménagères, le port de charges ou le maintien d’une position assise prolongée, s’est améliorée jusqu’à 30 %.
Les améliorations les plus significatives ont été observées entre les 2e et 4e séances.